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Twenty-twenty-two

2022. Et si, on faisait de cette année, une année magique? Une année inoubliable? Et si, au lieu de se ressasser la difficulté de ces deux dernières années, on décidait de prendre les choses en main et de se tourner vers ce bel avenir qui nous tend la main? Et si, au lieu d'être méchants les uns envers les autres, on décidait de s'accepter tel que nous sommes?

“Ce qui t’attend est bien plus merveilleux que ce qui est derrière toi.”

Vivre ses émotions, positives et aussi, surtout, négatives


J’ai lu un très grand nombre d’articles au sujet de la positivité toxique ces derniers mois, parce que j’en ai souffert cette dernière année et j’avais besoin de comprendre ce que c’était en réalité, pour réussir à passer au travers. Beaucoup pense qu’une bonne santé mentale est synonyme de bonheur constant. Breaking news : c’est totalement faux.


Évidemment c’est une très bonne chose de voir le bon côté des choses, voir le verre à moitié plein comme je dis souvent. Une attitude positive aide à mieux gérer le stress et même à développer sa résilience. Mais, il ne s’agit pas de toujours tout voir avec des lunettes de licorne.


Avec les réseaux sociaux, la positivité absolue est devenue à la mode. Se cacher derrière des montagnes de positivité nous empêche d’adresser l’entièreté de nos sentiments, et à long terme, abîme notre santé mentale. C’est ce qu’on appelle la positivité toxique.


La positivité toxique peut avoir de lourdes conséquences, notamment si l’on encourage une personne à ne pas évoquer ces problèmes. Se sentir connecté et écouté par les autres est l’un des plus puissants remèdes contre la dépression et l’anxiété, alors que l’isolement va au contraire, nourrir ces problèmes émotionnels, d’autant plus en ces temps de pandémie.


Je ne suis pas psychologue, pas même étudiante en psychologie, mais je sais qu’il existe un tas de façons de combattre cette positivité toxique. Celle que j’ai choisi de mettre en place, et surtout celle que je me promets de continuer de suivre en 2022, c’est de vivre toutes mes émotions, qu’elles soient positives et surtout, négatives.


Réprimer ou garder pour soi les émotions désagréables, ne vas pas les faire disparaître. Au contraire, ça va accroître le stress et la dépression. Oui, l’optimisme donne espoir, mais l’optimisme aveugle peut être problématique. Cela ne signifie pas que nous devons tout le temps voir le verre à moitié vide, mais éviter les émotions désagréables n’est pas sain. Au contraire, elles invitent à l’introspection, à se poser les bonnes questions, à travailler sur nous-mêmes. Le tout est de savoir doser.


Mark Manson a écrit dans son livre L’art subtil de s’en foutre « Tout ce qui a de la valeur dans la vie est gagné au travers d’une expérience négative, qui a été surmontée. Toute tentative d’échapper, d’éviter ou de réduire au silence la négativité se retournera contre vous. Esquiver la souffrance, c’est souffrir »


Vivez vos émotions. Vivez les pleinement. C’est ok de se réveiller le matin de mauvais pied. C’est ok de ressentir de l’anxiété ou même de la tristesse face à la situation actuelle. C’est ok de ne pas avoir envie de faire quoique ce soit d’un week-end off. C’est ok de faire des erreurs. Et dans l’autre sens, c’est ok d’avoir le sourire. C’est ok d’être positif. C’est ok de s’endormir avec l’excitation du lendemain. C’est ok. Toutes ces choses sont ok. Toutes ces choses sont saines. Et personne ne devrait vous faire culpabiliser pour tout ça.


Les réseaux sociaux 2.0


Sujet épineux. Sujet controversé, surtout dans la communauté expatriée, mais étroitement lié aussi à la positivité toxique, à mon sens. Je vais probablement me faire des ennemis. Certaines personnes que j’adore suivre en ont déjà un peu parlé sur leur blog et/ou Instagram. Je pense notamment à Camille du compte camslaroche ou Marine du compte offtomontreal.


Tout n’est jamais tout noir ou tout blanc, c’est comme pour tout. Lorsque j’ai ouvert mon compte Instagram, ma nièce venait de naître, c’était il y a 10 ans. J’avais donc 22 ans et je partageais uniquement mes photos de voyage, mes photos avec mes copines, mes moments de vie préférés. J’avais 10 likes sous mes photos et j’étais la plus heureuse du monde. Instagram c’était autre chose à ce moment là, on ne va pas se mentir.


En arrivant au Canada, j’ai continué de publier de la façon dont je le faisais avant. Je me suis toujours fichue du nombre de personnes qui me suivent et cela n'est pas prêt de changer. En supplément, un an après, j’ai même ouvert ce blog, essentiellement pour ma famille (beaucoup n’ont pas Instagram) je pouvais ainsi poster encore plus de photos que sur Instagram mais aussi parce que ça me donne une forme d’exutoire, une sorte de journal, comme à l’époque des MySpace (les vrais savent) et cie.


Pendant la pandémie, et l’isolement social que ça a apporté, Instagram m’a permis de rencontrer de très belles personnes, de nouer des liens. Aussi, Instagram m’a permis de trouver des lieux à découvrir, des randonnées à faire, de lire aussi des conseils concernant les démarches à entamer pour la résidence permanente au Québec, et j’aime toujours autant ce côté-là d’Instagram. Le partage. La bienveillance. L’accessibilité. Et j’espère que ce sont des valeurs que je diffuse également.


Mais cette dernière année, j’ai été témointe de choses qui m’ont tellement déplues. Est-ce qu’on peut enfin parler ouvertement de la jalousie, la concurrence, la course à l’exclusivité et la méchanceté entre les comptes d’expatriés? Est-il possible de mettre des mots dessus ou c’est toujours un sujet tabou? Est-ce que ça a toujours été comme ça ou c’est la dernière vague d’arrivée des deux dernières années?


Dernièrement, une personne qui prône la bienveillance et le non-harcèlement sur les réseaux sociaux, est venue me dire de me méfier de telle ou telle autre personne - qui sont mes amies, sinon ce n’est pas marrant - car elle a vécu telle ou telle chose avec elles. Des pavés et des pavés pour m’expliquer le pourquoi du comment, des screenshots, que ce sont de mauvaises personnes, que comme une autre fille j’allais moi aussi déchanter, que je me rendrais compte qu’elle avait raison, etc etc. Une vraie propagande. Elle est où la bienveillance? Mon Dieu, dans quel monde on vit sérieusement? C’est donc ça Instagram de nos jours? Aller accoster quelqu’un qu’on a jamais rencontré pour aller cracher sur une autre personne? Pour me faire choisir « un camp »? Et si ça ne prend pas, se désabonner, me bloquer, et aller essayer auprès de quelqu’un d’autre? Juste parce qu’elles ont eu des différents y’a plus d’un an de ça? Et c’est cette même personne qui essaie de sensibiliser au harcèlement sur les réseaux? Really? Quand j’attends que certains comptes portent plainte contre d’autres ici au Canada… Comment en est-on arrivé là? Je vous le dis, on est tombé bien bas. Wake up les gars, Instagram c’est juste Instagram. C’est pas la vraie vie. Ce n’est pas non plus un tribunal public. Et pour finir, ce n’est pas non plus la cours de maternelle où on doit choisir un camp pour jouer à la balle au prisonnier.


Je ne reparlerai pas de la course à l’exclusivité, celle ou celui qui trouvera le plus beau spot à poster en premier sur les réseaux, parfois même en cachant le lieu, j’en avais déjà parlé un peu sous ce post Instagram, au moment des couleurs de l’automne. J’avais ensuite discuté en privé avec plusieurs personnes, qui me disaient ressentir la même chose, ça m’avait fait du bien. Je vous promets vous n’êtes pas seul(e).

Je le dis en toute sincérité et transparence : mais apaisez tous vos cœurs, rien n’est éternel dans la vie, pas même Instagram. Aujourd’hui, c’est ça et demain ce sera un autre réseau social. Faites le tri dans vos abonnements, suivez seulement les comptes qui vous font du bien, arrêtez ces guerres de clan, arrêtez de vous jalouser les uns et les autres, stoppez même Instagram quelques temps si vous ne vous y retrouvez plus, une de mes amies vient de le faire et il n’y a aucune honte à ça (bien au contraire). Le nombre de likes sous vos posts ne constituent pas l’estime que vous devez avoir de vous-même, ça c’est seulement vous et vous seul qui avait la main dessus, ne laissez pas Instagram le faire pour vous. Arrêtez de crier au plagiat pour x ou y raisons, surtout quand on peut trouver les copies conformes de vos photos sur Pinterest. Tout le monde s’inspire de tout le monde. Moi la première, je m’inspire de tout, tout le temps, et je n’ai pas honte de le dire. Alors au lieu de crier à la haine, réjouissez vous d’avoir inspiré quelqu’un, réjouissez vous d’avoir laissé une petite trace, même si elle est silencieuse. Ayez de la gratitude. La vie n’est elle pas assez difficile comme ça? Arrêtez cette guerre puérile et apaisez vos cœurs. Je ne le répéterai jamais assez. Rien n’est éternel dans la vie, pas même vous, pas même moi.


Commencer l’année 2022 en me désabonnant des comptes qui ne me plaisent plus, c’est chose faite. Je continuerai régulièrement de faire le tri. Je vous encourage tous à faire la même chose si le coeur vous en dit.


S’écouter, être sa propre priorité


Dernier aspect de cette nouvelle année que j’avais envie d’aborder. Et, pas des moindres. C’est une chose que j’ai déjà entamée mais que je trouve si importante, bien que ce soit difficile d’en parler pour moi.


On m’a fait remarqué, ces dernières semaines, de façon très brutale, que j’avais changé, que je n’étais plus la même, que j’étais devenue très solitaire, et j’en passe. En soi, pas de surprises à ce niveau-là, toutes ces choses j’en ai conscience, mais c’était des reproches, comme si toutes ces choses étaient mauvaises.


Il m’a fallu deux semaines pour process, pour analyser, pour pleurer aussi, en bref pour accuser le coup. Je suis arrivée ici, il y a plus de deux ans maintenant. Je suis arrivée seule. Mon amoureux de l’époque m’a rejoint ici, puis m’a quittée 6 mois plus tard, sans la moindre explication. Je me suis retrouvée seule, en pleine pandémie, à devoir dealer avec un tas d’émotions, à devoir dealer avec une vie d’expatriée et son lot de bons comme de mauvais moments, avec en prime une horrible peur de l’abandon. Dans les grandes lignes, il y a eu l’isolement de la pandémie, le harcèlement au travail durant 6 mois, le poids d’un chagrin d’amour, les déceptions amicales, la solitude, le burn out professionnel, … Et toutes ces choses, je les ai passé seule. Bien sûr que mes amies ou ma famille étaient là, mais le soir il n’y avait personne pour essuyer mes larmes et pour prendre un peu de mon poids sur ses épaules lorsque j’étais à bout.

« Une fois la tempête passée, tu te demanderas comment tu as fait pour la traverser, comment tu as fait pour survivre. Tu ne seras pas très sûr, en fait, qu’elle soit vraiment achevée. Mais sois certain d’une chose : une fois que tu auras essuyé cette tempête, tu ne seras plus la même. Tel est le sens de cette tempête. » Haruki Murakami

Alors, évidemment que j’ai changé. Évidement que je ne suis plus la même qu’en octobre 2019 quand je suis arrivée ici, à Montréal. Et, je suis encore très loin d’être parfaite, mais je ne le regrette pas, je ne regrette aucune de ces étapes. Elles m’ont changée oui mais elles m’ont surtout forgée. Tout nous arrive au bon moment. Même les soucis. Même les miracles. Chaque chose arrive pour une raison.


J’ai appris à m’écouter davantage, j’ai appris à vivre mes émotions, j’ai appris à m’écouter, j’ai appris à ne pas avoir honte mais surtout j’ai appris à garder un peu d’énergie pour moi. D’être ma propre priorité. Peut être que ça sonnera égoïste pour certains, mais je m’en excuserai pas. Je souhaite à tout le monde de faire la même chose. Soyez votre propre priorité. Utilisez votre énergie pour croire en vous et votre vie, créer, faire confiance, grandir, briller, manifester et guérir. Votre énergie est précieuse, faites attention à ne pas la gaspiller sur les mauvaises choses, ou vous n’allez pas pourvoir accomplir les bonnes choses. Cela ne m’empêche pas d’être là pour mes amis, de prier pour eux, de les soutenir mais j’ai aussi appris à dire non, lorsque je me sens drainée.


Avoir du courage, c’est se respecter assez pour savoir dire non, savoir faire un step back, plutôt que de céder aux demandes qui ne nous conviennent pas. C’est se relever des coups, encore et encore et encore, parce que rien ne peut nous détruire sans notre consentement. C’est parfois avancer dans le vide, même avec la peur au ventre. Le courage fait toujours équipe avec la peur, parce que l’un n’existe pas sans l’autre. Faire preuve de courage, c’est accepter d’être imparfait et s’aimer quand même, parce que le courage est l’une des plus grandes preuves d’amour envers soi-même.

« Note to self : you’ve gotta do this for you. This is for you. This isn’t about anybody. Live for you. Honor you. Never lose sight of that. »

Prenez soin de vous, soyez votre propre priorité, ne culpabilisez jamais de vous choisir, soyez courageux, changez de job si le vôtre ne vous convient plus, prenez cet avion si vous voulez découvrir, voyager ou juste retrouver quelqu’un qui vous manque. N’oubliez jamais qu’on ne peut pas sauver les gens - peu importe à quel point on les aime - ils ont besoin de se sauver eux-mêmes. N’oubliez pas non plus qu’on ne peut pas être d’accord avec tout le monde, que parfois on prend juste des chemins différents. Entourez vous de belles personnes, de belles âmes, qui ne vous jugeront pas, malgré les faux pas, qui vous écouteront et vous tireront vers le haut. Dites « je t’aime ». Et, continuez de rêver, toujours.

Faisons que cette année twenty-twenty-two soit belle, soit intense, soit magique. Je veux m’en donner les moyens, ne pas retomber dans les mêmes pièges que l’année passée, et essayer d’honorer au maximum ces trois points. À tout cela, j’y ai ajouté mon objectif personnel favori : voyager, encore plus, encore plus loin, aller au bout de mes rêves.

Si tu as réussi à me lire jusqu’au bout et que tu as envie d’en discuter, que tu sois d’accord avec moi ou pas d’accord, je serai heureuse d’échanger.

De l’amour. De la bienveillance. Du courage. Pour tous.





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