Souvent j’écris des posts qui restent finalement dans mes brouillons. Aujourd’hui je viens de retomber sur un post que j’avais écrit y’a quasiment un an, quand j’ai quitté ma collocation pour prendre mon 3 et 1/2 sur le Plateau, seule, comme une grande.
J’écrivais « je quitte le 6598, non pas sans émotion, mais surtout prête à écrire une toute nouvelle page de mon histoire. Je suis prête. » et un an après, je réalise que c’est une autre page que j’ai envie d’écrire, que je suis prête à écrire.
L’expatriation c’est un choix, en un sens on ne peut pas s’en plaindre. Mais depuis ces dernières semaines, tous les matins, j’essaie de me convaincre pourquoi je le fais, pourquoi je suis ici, pourquoi je continue. C’est devenu difficile. Je ne sais pas exactement quel a été l’élément déclencheur : mon retour d’Australie, être tombée malade, les déceptions amicales, le manque de mes proches, le poids de ces dernières années ici, ou peut-être un cumulé de tout cela.
J’imagine que chaque expat’ qui a débarqué ici seul(e) se retrouvera dans mes mots. Si c’est le cas, sache que tu n’es pas seul(e), je crois qu’on passe tous par là à un moment ou un autre. Il suffit de l’accepter, se laisser le temps d’y penser mais aussi et surtout s’écouter.
J’ai rendu les clefs de mon appartement que j’aimais tant, et je suis en chemin pour rentrer retrouver ma famille et mes proches pour plusieurs mois, en France.
Si on m’avait demandé y’a deux semaines de ça si je reviendrai en juillet, j’aurais catégoriquement répondu non. Le coeur n’y était plus.
Finalement, après ces dernières semaines, où j’ai décidé de m’entourer uniquement de personnes qui me font du bien au coeur, je sais que je reviendrai. Je ne suis pas encore prête à abandonner mon expatriation et ma vie ici, à Montréal. J’ai juste besoin d’une petite pause, de me ressourcer, de partir pour mieux revenir. Plus apaisée, plus motivée, plus soulagée.
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